Intention artistique
« Collateral Reconstruction » est une installation vidéo dont le but est d’approcher le point de vue des victimes d’une attaque de l’armée Américaine à Bagdad (Irak) en 2007.
L’attaque en question a été exécutée et filmée par l’armée depuis un hélicoptère. Les bandes vidéo de cette attaque ont été révélées par le site de lanceurs d’alertes Wikileaks, 3 ans plus tard, en 2010. Des enfants ont été grièvement blessés. Des combattants armés mais aussi de nombreux civils ont été tués. 2 journalistes de Reuters y ont trouvé la mort.
Dans un premier temps je vais reconstruire en 3 dimensions la topographie de la scène, et ce, directement à partir des images filmées par l’armée. Ces images ont été analysées et traitées en utilisant les techniques de « Structure From Motion » et de Photogrammétrie :
grâce à une suite logicielle spécialisée je retrouve un modèle 3d, où les points, surfaces, volumes et textures sont recomposés par l’analyse mathématique et informatique de ces images.
Cette reconstitution, complexe et nécessitant plusieurs étapes, va recomposer à la fois le modèle visé, la scène de guerre, mais aussi tout le parcours de la caméra qui a capté ces images, c’est à dire le trajet d’un des hélicoptères, nous permettant de décrire tout le parcours de l’assaillant.
Mais ce n’est pas ce parcours-là que nous allons suivre, mon propos est de renverser radicalement cette perception médiatique, lointaine et aseptisée, pour nous déplacer au sol, comme aux côtés des victimes. Ce qui m’importe ici est d’exploiter les images tournées par l’armée pour en révéler une autre forme non directement perceptible, fantomatique, la perception de ceux sur qui le feu s’abat.
Une fois le modèle reconstitué, je crée et déplace une caméra virtuelle à hauteur et échelle humaine, qui va suivre les trajets des victimes de ces attaques. C’est cette scène reconstruite, vue depuis les points de vue des victimes que nous donne à voir « Collateral Reconstruction »
Les faits
Le raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad est une bavure américaine survenue dans le cadre de la guerre d’Irak menée par la coalition alliée, durant laquelle un hélicoptère Apache américain a ouvert le feu au chain gun M230 30 sur un groupe de civils, comprenant notamment deux reporters de l’agence Reuters. Au moins 18 personnes ont été tuées au total : 12 personnes dans les deux premiers bombardements, incluant les deux reporters et deux enfants blessés, et sept personnes dans la troisième frappe.
Le 5 avril 2010, une vidéo publiée par le site Internet WikiLeaks montre la scène vue depuis la caméra embarquée de l’hélicoptère, alors que c’était jusqu’ici une information classifiée par l’armée américaine.
Incident
Le 12 juillet 2007, deux reporters de Reuters, Saeed Chmagh et Namir Noor-Eldin, ainsi que plusieurs civils sont tués dans un quartier de Bagdad par les tirs d’un hélicoptère Apache.
L’armée américaine déclare alors que deux journalistes ont été tués aux côtés de « neuf insurgés ». Le lieutenant-colonel Scott Bleichwehl, porte-parole des forces américaines à Bagdad, déclare : « Il n’y a aucun doute que les forces de la coalition étaient clairement engagées dans des opérations de combats contre une force hostile. »
Reuters interpelle ensuite à l’armée américaine de faire une enquête sur ces décès, demandant pourquoi les caméras embarquées dans les Apache ont été confisquées, un accès aux vidéos enregistrées par ces mêmes caméras, un accès aux enregistrements audio entre les pilotes d’hélicoptère et les forces terrestres au sol, et l’accès aux rapports de l’unité impliquée dans l’incident, en particulier un inventaire de toutes les armes prises sur les lieux.
Poursuites
En mai 2010, l’analyste militaire américaine basée en Irak, Chelsea Manning (anciennement Bradley), est arrêtée après qu’elle a avoué, en discutant sur une messagerie instantanée, avoir transmis la vidéo de la bavure à WikiLeaks. Les accusations à son endroit sont portées en juillet. Ayant du même coup affirmé à son correspondant, le pirate Adrian Lamo, avoir également fait fuiter 260 000 notes diplomatiques confidentielles, ce dernier la dénonce aux autorités. Le porte-parole de WikiLeaks Julian Assange fait aussi l’objet de recherches afin d’être interrogé sur les documents. Il décide désormais d’éviter les États-Unis et annule en conséquence des apparitions publiques dans ce pays.
La Photogrammétrie et la SFM
La photogrammétrie est une technique qui consiste à effectuer des mesures dans une scène, en utilisant la parallaxe obtenue entre des images acquises selon des points de vue différents. Recopiant la vision stéréoscopique humaine, elle a longtemps exploité celle-ci pour reconstituer le relief de la scène à partir de cette différence de points de vue. Actuellement, elle exploite de plus en plus les calculs de corrélation entre des images désormais numériques.
Cette technique repose entièrement sur une modélisation rigoureuse de la géométrie des images et de leur acquisition afin de reconstituer une copie 3D exacte de la réalité.
Principe général
Le principe général est basé sur la perception humaine du relief par observation stéréoscopique. Pour le cas de la photogrammétrie aérienne, un avion équipé d’une chambre de prise de vues vole au-dessus d’une région, de façon qu’une partie du terrain figure sur deux clichés correspondant à deux positions différentes de l’avion.
Histoire
La photogrammétrie a fortement évolué depuis sa première application réalisée par un officier de l’armée française, Aimé Laussedat en 1849 sur la façade de l’Hôtel des Invalides : il a eu en effet l’idée d’utiliser des photographies de paysages non seulement pour observer le terrain mais aussi pour le mesurer. Il met ainsi au point une technique qui s’appellera plus tard la photogrammétrie. Laussedat devient professeur au CNAM en 1873, titulaire de la chaire de géométrie appliquée aux arts où il est souvent question de topographie, et celui que l’on peut considérer comme l’inventeur de la photogrammétrie sera même directeur du Conservatoire de 1881 à 1900. L’autre personnage-clé est Félix Tournachon, plus connu sous le nom de Nadar, qui dans les années 1860 monte en ballon pour photographier Paris et bien d’autres villes, et qui a très bien compris, à en juger par les brevets qu’il a déposés, l’intérêt de la photographie aérienne pour des finalités tant civiles que militaires. Inventée en France, la photogrammétrie a ensuite été développée et industrialisée de façon très complète en Allemagne. En pratique, il faut attendre l’entre-deux-guerres pour que la photographie aérienne se généralise, avec le développement de l’aviation. Après-guerre, on observe un emploi de plus en plus systématique de la photogrammétrie pour réaliser les cartes de base de pays entiers. Les développements de l’imagerie spatiale à haute résolution et de la puissance de l’informatique grand public ont donné depuis peu de nouvelles impulsions à ce domaine.
Structure from motion
Le principe de Structure from motion (SfM, « Structure acquise à partir d’un mouvement ») est une technique d’imagerie par intervalle photogrammétrique destinée à estimer la structure 3D de quelque chose à partir d’images 2D. Elle combine la vision par ordinateur et la vue humaine. En terme biologique, le SfM désigne le phénomène par lequel une personne (et autres créatures vivantes) peut estimer la structure 3D d’un objet ou d’une scène en mouvement à partir de son champ de vision 2D (rétinien).
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Photogramm%C3%A9trie
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Structure_from_motion
Le relevé des positions des prises de vues
(positions de l’hélicoptère, travail en cours)
Julian Assange, Wikileaks, Chelsea Manning
Julian Assange né le 3 juillet 1971 à Townsville, est un informaticien et cybermilitant australien.
Il est surtout connu comme fondateur, rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks. Devant la menace d’une extradition aux États-Unis, où il fait l’objet de poursuites judiciaires, il vit réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres entre 2012 et 2019. Le président équatorien, Lenín Moreno, le déchoit de la nationalité équatorienne — obtenue l’année précédente — et met fin à son droit d’asile ; la police britannique est alors invitée à pénétrer dans l’ambassade équatorienne, où il est arrêté. Les États-Unis demandent immédiatement son extradition.
WikiLeaks (Débuts)
En octobre 2010, il reçoit le soutien de Daniel Ellsberg qui, en 1971, avait été à l’origine de la divulgation des Pentagon Papers. Le 18 octobre 2010, les autorités suédoises rejettent sa demande de permis de travail et de résidence, alors qu’il avait spécifiquement opté pour la Suède, afin de bénéficier de la protection des sources des journalistes, à propos desquelles la législation de ce pays est particulièrement stricte. Ce rejet intervient au moment où WikiLeaks s’apprêtait à publier des documents sur la guerre d’Irak.
Julian Assange a publié plusieurs millions de documents confidentiels relatifs aux modes opératoires de l’armée américaine en Irak sur le site WikiLeaks. Il a également dénoncé les circuits de corruption de dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore.
Chelsea Elizabeth Manning, née Bradley Edward Manning le 17 décembre 1987 à Crescent (Oklahoma), est une ancienne analyste militaire de l’armée des États-Unis de nationalité américano-britannique qui a été condamnée et incarcérée pour trahison.
Manning transmet en 2010 à WikiLeaks des documents militaires classés secret défense relevant du domaine de la Défense Nationale, notamment sur la mort de civils pendant la guerre d’Afghanistan (Afghan War Diary) et des documentations visuelles de bavures de l’U.S. Army pendant la guerre d’Irak (photos de l’humiliation de détenus de la prison d’Abou Ghraib, vidéo du raid aérien du 12 juillet 2007 à Bagdad). La diffusion de ces informations lui vaut d’être condamné le 21 août 2013 à trente-cinq ans de prison.
Le 17 janvier 2017, l’administration Obama décide de commuer la peine de Manning, rendant possible sa libération avant le terme de sa condamnation initiale. Manning sort de prison le 17 mai 2017, sept ans après son arrestation survenue le 20 mai 2010.
Mise en détention pour refus de témoignage :
Le 8 mars 2019, Chelsea Manning est à nouveau emprisonnée, à l’âge de 31 ans, pour entrave à la bonne marche de la justice par le juge fédéral Claude Hilton. Assignée à comparaître devant un grand jury, elle refuse de témoigner contre WikiLeaks. « Mme Manning restera écrouée tant qu’elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu’à ce que le grand jury soit dissous », a averti le juge Hilton du tribunal d’Alexandria. Chelsea Manning condamne le secret des audiences qui prévaut dans la procédure de « Grand Jury ». Selon elle, « nous avons vu cette procédure manipulée un nombre incalculable de fois à des fins politiques. Je ne suis en rien concernée par cette affaire et je suis indignée d’être contrainte de me mettre en danger en participant à cette pratique injuste ».
Témoignages
d’Ahlam Abdelhussain (Maman)
de Sajad Mutashar (enfant)
d’Anwar (neveu)
JUAN GONZALEZ: Saleh Mutashar is the man who was driving that van. He was taking his two children, age nine and six at the time, to school.
Well, earlier this month, journalists from the Icelandic National Broadcasting Service, who were part of the investigative team that released the US military video on WikiLeaks, visited the family of Saleh Mutashar, the driver of the van and the father of the two children. They showed his family the recently released video footage of the attack on the van that led to his death, and then spoke to his son Sajad, his nephew Anwar, and his widow Ahlam Abdelhussain.
- AHLAM ABDELHUSSAIN: [translated] My husband did nothing wrong. He saved a wounded person and had his children with him in the car. How do I feel? What can I say? Why was he shot with his children in the car? They did nothing wrong. He was helping a journalist. What was his crime? What was the crime of our children who are left with no father and no support? ANWAR: [translated] He was carrying wounded people during the American attacks. He was trying to help. They believe that someone who was carrying a gun will take his children along with him? Unbelievable. What can we do? God take revenge from the Americans. They destroyed us and destroyed our nations. What is the future of those children? They are orphans. SAJAD MUTASHAR: [translated] I want to get our rights from the Americans who harmed us.
AMY GOODMAN: That was twelve-year-old Sajad Mutashar, injured in the July 2007 Apache helicopter attack on the Iraqi civilians, reacting to the video of the attack released by WikiLeaks. The boy’s mother says she has yet to receive compensation from the US military for the death of her husband or the injuries to her two children. She described the hardship she’s had to suffer since her husband was killed in July 2007.
- AHLAM ABDELHUSSAIN: [translated] We used to live in a rented house. He worked as a construction worker. We didn’t have any other income. After his death, I was left with nothing. My children were wounded. We were devastated. My father-in-law took us to live with him. Life became very difficult. My children are still suffering from their wounds. My daughter still suffers from pain in her head and her stomach. My son is still in pain after his surgery. We don’t have a pension or any other income to rely on, so my father-in-law took us to live with him.
AMY GOODMAN: The attack also killed two Reuters employees: the photographer Namir Noor-Eldeen and his driver, a father of four, Saeed Chmagh.
Source : https://www.democracynow.org/2010/4/12/families_of_victims_of_2007_us
Localisation de l’attaque – Bagdad
Latitude : 33.31412125
Longitude : 44.50689697
source : https://www.theguardian.com/world/iraq/warlogs/B9817BE2-FDDC-102D-60B34786952A5C90
Transcription (extraits)
01:09 | Yeah roger. I just estimate there’s probably about twenty of them. |
01:13 | There’s one, yeah. |
01:15 | Oh yeah. |
01:18 | I don’t know if that’s a… |
01:19 | Hey Bushmaster element [ground forces control], copy on the one-six. |
01:21 | Thats a weapon. |
01:22 | Yeah. |
01:23 | Hotel Two-Six; Crazy Horse One-Eight [second Apache helicopter]. |
01:29 | Copy on the one-six, Bushmaster Six-Romeo. Roger. |
01:32 | Fucking prick. |
01:33 | Hotel Two-Six this is Crazy Horse One-Eight [communication between chopper 1 and chopper 2]. Have individuals with weapons. |
01:41 | Yup. He’s got a weapon too. |
01:43 | Hotel Two-Six; Crazy Horse One-Eight. Have five to six individuals with AK47s [automatic rifles]. Request permission to engage [shoot]. |
01:51 | Roger that. Uh, we have no personnel east of our position. So, uh, you are free to engage. Over. |
02:00 | All right, we’ll be engaging. |
02:02 | Roger, go ahead. |
02:03 | I’m gonna… I cant get ’em now because they’re behind that building. |
02:09 | Um, hey Bushmaster element… |
02:10 | He’s got an RPG [Rocket Propelled Grenade]? |
02:11 | All right, we got a guy with an RPG. |
02:13 | I’m gonna fire. |
02:14 | Okay. |
02:15 | No hold on. Lets come around. Behind buildings right now from our point of view. … Okay, we’re gonna come around. |
02:19 | Hotel Two-Six; have eyes on individual with RPG. Getting ready to fire. We won’t… |
02:23 | Yeah, we had a guy shoot—and now he’s behind the building. |
02:26 | God damn it. |
02:28 | Uh, negative, he was, uh, right in front of the Brad [Bradley Fighting Vehicle; an tracked Armored Personal Carrier that looks like a tank]. Uh, ’bout, there, one o’clock. [direction/orientation] |
02:34 | Haven’t seen anything since then. |
02:36 | Just fuckin’, once you get on ’em just open ’em up. |
02:38 | All right. |
02:40 | I see your element, uh, got about four Humvees [Armored cars], uh, out along… |
02:43 | You’re clear. |
02:44 | All right, firing. |
02:47 | Let me know when you’ve got them. |
02:49 | Lets shoot. |
02:50 | Light ’em all up. |
02:52 | Come on, fire! |
02:57 | Keep shoot, keep shoot. [keep shooting] |
02:59 | keep shoot. |
03:02 | keep shoot. |
03:05 | Hotel.. Bushmaster Two-Six, Bushmaster Two-Six, we need to move, time now! |
03:10 | All right, we just engaged all eight individuals. |
03:12 | Yeah, we see two birds [helicopters] and we’re still fire [not firing]. |
03:14 | Roger. |
03:15 | I got ’em. |
03:16 | Two-six, this is Two-Six, we’re mobile. |
03:19 | Oops, I’m sorry what was going on? |
03:20 | God damn it, Kyle. |
03:23 | All right, hahaha, I hit [shot] ’em… |
03:28 | Uh, you’re clear. |
03:30 | All right, I’m just trying to find targets again. |
03:38 | Bushmaster Six, this is Bushmaster Two-Six. |
03:40 | Got a bunch of bodies layin’ there. |
03:42 | All right, we got about, uh, eight individuals. |
03:46 | Yeah, we got one guy crawling around down there, but, uh, you know, we got, definitely got something. |
03:51 | We’re shooting some more. |
03:52 | Roger. |
03:56 | Hey, you shoot, I’ll talk. |
03:57 | Hotel Two-Six; Crazyhorse One-Eight. |
04:01 | Crazyhorse One-Eight; this is Hotel Two-Six. Over. |
04:03 | Roger. Currently engaging [fighting/shooting at] approximately eight individuals, uh KIA [Killed In Action], uh RPGs, and AK-47s. |
04:12 | Hotel Two-Six, you need to move to that location once Crazyhorse is done and get pictures. Over. |
04:20 | Six beacon gaia. |
04:24 | Sergeant Twenty is the location. |
04:28 | Hotel Two-Six; Crazyhorse One-Eight. |
04:31 | Oh, yeah, look at those dead bastards. |
04:36 | Nice. |
04:37 | Two-Six; Crazyhorse One-Eight. |
04:44 | Nice. |
04:47 | Good shoot. |
04:48 | Thank you. |
Notes
Les vidéos des leaks du raid sur Bagdad peuvent être visionnées sur le site web : https://collateralmurder.wikileaks.org/
Les règles d’engagement
(en anglais : rules of engagement ou ROE) désignent les directives régissant l’emploi de la force armée par les soldats dans un théâtre d’opérations. D’abord, elles définissent le degré et le type de force à laquelle les soldats peuvent avoir recours. Deuxièmement, elles précisent les circonstances et les limites relatives à l’utilisation de cette force. Elles équivalent à des ordres.
Crédits et dédicaces
Investigation : Wilikeaks, Julian Assange, Chelsea Manning, SunshinePress, Jeremy Zimmerman
Photogrammétrie : Meshroom, Colmap, S.I.F.T., Pierre Moulon
Multimedia : PureData, Miller Puckette, Cyrille Henry, IOhannes M. Zmoelnig, Blender Team
Référence des logiciels (libres et open source) utilisés
Debian : https://www.debian.org/
Meshroom : https://alicevision.github.io/
Blender : https://www.blender.org/
Puredata : https://puredata.info/
Et pour finir, un résultat possible, enregistré sous la forme d’une vidéo :
Liens
page perso :
https://314r.net/CollateralReconstruction/
Il n’y aura plus de nuit :
https://www.slate.fr/story/210389/il-ny-aura-plus-de-nuit-eleonore-weber-le-plaisir-du-regard-qui-tue-cinema-entretien-interview